Pour prolonger son WHV, Maya a travaillé 88 jours dans les fermes

AustralieLeave a Comment on Pour prolonger son WHV, Maya a travaillé 88 jours dans les fermes

Pour prolonger son WHV, Maya a travaillé 88 jours dans les fermes

Par Maya du blog 16810

Comme de nombreux backpackers, j’ai moi aussi terminé ces fameux jours de travail en ferme en Australie. 88…ça fait un sacré paquet. Ça pourrait en décourager plus d’un et c’est ce que j’ai pu aussi constater. J’ai enchaîné du cinq à six jours sur sept. En trois mois, c’était plié. Pourtant, j’en ai rencontré d’autres pour qui c’était plus difficile, et qui enchaînaient différents jobs pendant plus de six mois. Cela peut ruiner totalement l’expérience australienne.

Au départ, je n’étais absolument pas partie pour réaliser les 88 jours de ferme. Mais comme les rencontres se font, que les plans changent et que l’envie d’aventure s’installe, me voilà embarquée dans ce qui était une des étapes les plus originales de ma vie.

Les 88 jours de ferme permettant de renouveler son visa après la première année ou plus tard (avant les 31 ans). J’hésite, comme bon nombre de personnes mais dans tous les cas, j’ai cette carte en main pour pouvoir décider de mon futur en Australie. C’est le Graal.

Pour moi, travailler dans les fermes en Australie était une étape importante, pour ne pas dire une épreuve, un défi. Et je me suis rendue compte à la fin de celles-ci que c’est comme aller dans le Nord. Tu pleures une fois que t’arrives, et puis une fois quand tu en repars… et puis aussi une fois pendant, parce que si comme moi tu as fait du lavage d’oignons, c’est inévitable.

De l’Apple Picking dans le Victoria

J’ai commencé à faire du ramassage de pommes dans le nord du Victoria.

C’est l’employeur, le contractor, qui nous dispatche sur les différents postes. Le picking (la cueillette), le pruning (l’élagage), le thining (ramassage d’un type de pomme spécifique, par couleur ou par taille). Il y a aussi d’autres missions comme le checking des bins (sceau) où on regarde si certains fruits ont été abîmés. Un autre super job consiste à passer dans les rangées. Dès que l’on voit un groupe de pommes toutes agglutinées, il faut en enlever une ou deux pour alléger la grappe, enlever des feuilles pour que le soleil puisse favoriser la culture. Oui, j’étais payée pour faire cela.

apple picking en Australie
Le ramassage des pommes

Certains sont payés à l’heure et n’atteignent pas forcément le salaire moyen. D’autres au rendement, notamment ceux qui s’occupent du ramassage. La bin, d’une contenance d’environ 3 000 pommes, rapporte entre 30 et 40 AU$ avant taxes. En règle générale, elle prend environ trois heures de travail dans les jours calmes. Mon record, c’était 2h et 5 minutes. Pour les plus rapides, il est possible de la remplir en un peu plus d’une heure et si vous travaillez par binômes. Cela va encore plus vite, mais il vous faudra diviser la paye par deux aussi à la fin.

Pour ce genre de travail, on est tributaires de la météo car lorsqu’il pleut, on ne peut pas ramasser. Lorsque le terrain est boueux, il est impraticable le jour suivant. Lorsqu’il fait froid en revanche, on commence quand même sa journée à sept heures du matin et on cueille des pommes glacées (1°C, sans rire). C’est froid, oui, et il faut des gants (plusieurs paires car elles sont humides). La journée ne se finit pas après 15h. On va à son rythme et peut même décider de partir plus tôt, il suffit juste de finir sa bin. On décide en quelque sorte combien on veut gagner par jour.

ramasser des pommes en Australie

C’est un job détestable quand on le fait. On se plaint tout le temps, mais en vrai, ce n’est pas si mal de croquer dans une pomme fraîche et d’avoir ses après-midi de libres. De plus, on rencontre des gens géniaux de toutes origines !

Le packing de légumes dans les environs de Brisbane

Je travaillais à nouveau pour un contractor car la ferme n’employait pas en direct. « Les backpackers ça fait trop de paperasse et on a pas le temps pour eux ». Grâce à lui, j’ai eu du travail régulièrement, dans la même ferme, et j’ai pu toucher à tout, ce qui m’a permis de ne pas m’ennuyer une seconde et surtout d’avoir du travail, même quand certains postes étaient pourvus.

Le travail commence tôt -à six heures et demi du matin en général- ce qui implique un réveil à 5h, car ils viennent nous chercher en voiture à notre domicile à 5h30. Au début, ça pique, mais c’est une habitude à prendre. La vie n’est de toute manière pas palpitante aux alentours, donc aller au lit tôt fait également partie du rituel. Les journées se terminent souvent aux alentours de quatre heures de l’après-midi. Elles peuvent se terminer plus tard, ou plus tôt, selon leurs commandes.

Certains jobs, en intérieur, sont payés à l’heure comme l’emballage de brocolis et de haricots verts. Pour les choux-fleurs, les laitues et les choux, c’est à l’extérieur à côté du tracteur. Le lavage d’oignions est également payé au rendement. Si on s’accroche, on peut grimper à plus de 25 AU$ de l’heure.

recolter des oignons en Australie
Les oignons nouveaux !

On travaille six jours par semaine. Le fait de se lever tôt est pénible mais le lever du soleil en veut largement la peine. L’argent rentre régulièrement et on est tous dans le même bateau. La cohésion, c’est ce qu’il y avait de mieux. Les gens rencontrés sont absolument fantastiques. C’est un plaisir de partager les bons moments comme les galères. L’ambiance est toujours au top et on organise souvent des soirées. On se créé des souvenirs mémorables et des anecdotes que seuls nous pouvons vraiment comprendre.

travailler dans les champs en Australie

C’est pourquoi je recommande absolument cette expérience à tous ceux qui souhaitent renouveler leur visa vacances travail en Australie. Rien ne vaut le lever du jour dans l’outback, les journées ensoleillées dans les champs et la petite bière de fin d’après-midi entre amis.

Birthday Party !

Il faut 88 jours ou trois mois consécutifs avec le même employeur pour avoir la chance de rester un an de plus… c’est vraiment pas si mal !

Renseignez-vous sur les endroits où aller. Des guides existent. Prenez le temps de contacter les fermes et faites fonctionner le bouche-à-oreille. Ce que vous vivez est unique !

Maya a testé les meilleurs restaurants de Melbourne

2 thoughts on “INTERVIEW : de JB, crêpier en Australie !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *