« J’ai joué au cow-boy à moto en Nouvelle-Zélande », Edouard, aventurier des temps modernes

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« J’ai joué au cow-boy à moto en Nouvelle-Zélande », Edouard, aventurier des temps modernes

Edouard est un aventurier des temps modernes. Comme beaucoup de jeunes entrepreneurs, c’est dans le voyage qu’il a trouvé l’inspiration pour créer son entreprise La ceinture d’avion. Et plus précisément lors d’un WHV Nouvelle-Zélande. Parti pour assister à la coupe du monde de rugby, il y a vécu plusieurs vies. De serveur à cow-boy à moto, ils a bien voulu témoigner et nous raconter son quotidien dans le pays à la fougère.

Peux-tu te présenter en quelques lignes ?

Je suis un jeune homme créatif et curieux du monde qui l’entoure. Après avoir redoublé ma Terminale à 17 ans, j’ai quitté le domicile de mes parents pour partir travailler à Londres en tant que runner (serveur qui « court » pour apporter les plats, ndlr) dans un restaurant étoilé de la City.

Etudes à la Kedges Business School à Marseille, speaker pour GoPro et maintenant dirigeant de ma propre entreprise (créée il y a 18 mois)… mes dernières expériences n’ont cessé de me faire voyager.

Je suis un fan de startups et des nouvelles technologies. J’adore entreprendre et me lancer dans de nouveaux projets.

Je suis aussi un pas sionné de rugby.

J’ai toujours en moi ce fameux gêne de la bougeotte : le wanderlust gene ! 🙂

Quand es-tu parti en Nouvelle-Zélande et pourquoi ?

J’ai atterri en Nouvelle Zélande avec un ami en 2011, pour assister à  la Coupe du monde de rugby. J’ai pratiqué ce sport en club pendant 6 ans avec mon ami et nous voulions absolument soutenir les Bleus au pays des All Blacks. Et puis, assister à cet évènement dans un pays où le rugby est une véritable religion, ça n’arrive qu’une seule fois dans une vie !

Tu as travaillé en tant que cow-boy des temps modernes. C’était où ? Comment as-tu obtenu ce travail ?

J’ai obtenu ce travail dans la deuxième partie de mon WHV. J’avais besoin de sortir d’Auckland où j’étais chef de rang et sommelier depuis 6 mois dans le restaurant du chef Peter Gordon, le père de la fusion food. Et puis quand on regarde des vidéos sur la NZ c’est la nature et les paysages qui coupent le souffle ! Alors je souhaitais me mettre au vert et voir du pays.

J’ai trouvé ce plan fantastique sur le site de petites annonces, Gumtree. L’offre de job indiquait simplement « Recherche fermier »… J’ai pas été déçu !

J’ai envoyé mon CV et j’ai été très franc en disant que je n’avais jamais fait cela de ma vie mais que j’étais certainement la personne la plus motivée au monde ! Il m’ont répondu que dans la pile de CV qu’ils avaient, j’étais le moins qualifié pour le poste mais que ma motivation allait faire le job !

Je suis arrivé dans une immense propriété qui comptait 1 200 vaches à Takapau sur l’île du Nord, au sud d’Hastings.

Photo d'un quad dans un champs avec des vaches en WHV Nouvelle-Zelande

Quelles étaient les conditions de travail (horaires, missions, salaire, durée) ?

Oulah…  Alors niveau horaire et conditions de travail ça changeait de mon restaurant étoilé au Michelin. J’ai arrêté le parfum Allure-Homme-Sport pour le parfum Sueur-Homme-Ferme. lol C’était un job… en mode backpacker. Cela n’avait rien de vacances.

Nous travaillions 70 heures/semaines… Deux fois par semaine, je devais me lever à 3 heures du matin pour réveiller les vaches et les amener au « Shed » pour la traite du matin. Dur…

Niveau salaire, c’était top ! J’ai gagné entre 900 et 1 500 NZ$ par semaine, tout en étant logé et blanchi. On avait bien sûr le lait offert directement depuis la cuve et ça, ce fut un bonheur incroyable !

En plus de tout ça, j’avais une moto et un quad de fonction avec mon coloc…. On pouvait même l’utiliser pendant nos Days Off ! Jamais on ne m’aurait laissé autant de liberté en France je pense.

Quel est ton meilleur souvenir de cette expérience ? Et ton pire souvenir ?

Le meilleur souvenir reste cette soirée où on est parti retrouver des gens à la ville. Ce soir là, j’ai croisé des backpackers canadiens qui portaient une ceinture d’avion autour de la taille… comme moi (j’en ai pris une dans l’avion comme souvenir et je la portais tous les jours). Cet objet étant le symbole des personnes faisant le tour du monde, ils ont cru que j’étais moi-même en voyage autour de la planète. On a passé une super soirée. Ils m’ont même payé le bus le lendemain matin pour retourner à la ferme. C’est lors de cette soirée que j’ai eu l’idée de monter ma boîte : laceinturedavion.com.

Le pire souvenir, c’est quand j’ai oublié de me lever un matin où je devais réveiller les vaches. Je me suis retrouvé avec le patron de la ferme, en botte et bleu de travail au chevet de mon lit, avec une lampe torche pointée droit dans mon visage ! Du coup, j’avoue avoir été à l’heure tous les jours les 2 mois qui ont suivi !

Qu’est ce que cette expérience t’a apporté d’un point de vue personnel et professionnel ?

Pour être tout à fait franc, quand on arrive dans une entité comme celle-ci, qu’on vous dit quoi faire et qu’on vous fait entièrement confiance, on a qu’une seule envie : être à la hauteur ! Du coup personne n’a besoin de vous demander d’être professionnel : soit vous l’êtes, soit vous vous ne faites pas long feu.

J’y ai aussi appris une certaine rigueur personnelle et professionnelle tout comme j’ai découvert ma capacité à sortir de ma zone de confort.

D’un point de vue personnel, j’ai aussi pas mal pris confiance en moi en réalisant des taches que je n’aurais jamais imaginé être capable de faire… comme jouer dans la série Spartacus !

 Où en es-tu aujourd’hui ?

Aujourd’hui je continue de voyager grâce à mes différentes activités. Je suis toujours en partenariat avec GoPro et je fais de l’évènementiel pour le World Economic Forum. Mais mon activité principale reste laceinturedavion.com. Mon objectif est vraiment de valoriser la ceinture d’avion comme symbole de voyage.

Quel serait ton meilleur conseil pour ceux qui veulent partir en Nouvelle-Zélande ?

Mon meilleur conseil : adoptez l’expression locale comme mode de vie… « Sweet as bro » ! On pourrait le traduire par « Cool Raoul ! ». Avec ça, tout passe trop bien !

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