Julie, 28 ans, a débarqué en Nouvelle-Zélande l’espace d’un an. A ses côtés, son copain Alex et dans leurs besaces, des visas Working Holiday. Professionnelle du tourisme, la jeune femme adore l’Histoire avec un grand H. Elle aime aussi en apprendre tous les jours davantage sur les cultures du monde qui l’entoure. Après s’être serré la ceinture pendant deux ans (il faut bien économiser), le couple est parti en Nouvelle-Zélande. Ils nous racontent leur vie dans la ville de Te Anau en bordure du Parc national de Fiordland et leurs voyages en campervan !
Qu’est-ce qui vous a poussé à faire un PVT en Nouvelle-Zélande ?
Alex et moi avions tous les deux déjà vécu à l’étranger et nous avions très envie de revivre ce type d’expérience. La Nouvelle-Zélande nous faisait rêver pour ses paysages incroyables (spécialement ceux du Parc national de Fiordland). C’était un parfait compromis pour nous qui parlions -presque- couramment anglais. D’autant que je suis une grande fan de la culture British. Je ne pensais pas autant trouver mon compte à l’autre bout du monde !
Tu as passé les six premiers mois de ton PVT à travailler. Comment se sont passés tes jobs ?
J’ai fait 2…non en fait 3 boulots. Le premier était un bel échec ! J’avais eu la chance de décrocher un job en répondant à une offre depuis la France. Après un entretien Skype, j’ai été prise pour le poste situé à Te Anau. C’était l’endroit parfait ! Exactement ce que l’on recherchait : au Sud de l’île du Sud, loin des grandes villes et donc loin d’un maximum de Français (parce que l’intérêt était de vivre avec des Kiwis). Au bout d’un mois difficile, j’ai quitté mon emploi qui ne correspondait en fait pas du tout à ce que je m’imaginais. Je suis une personne de terrain, et ce travail était purement administratif. Très peu pour moi !
Quitter Te Anau nous ennuyait beaucoup, et j’ai finalement très rapidement retrouvé un nouveau job dans quelque chose qui me faisait envie depuis longtemps : l’auberge de jeunesse. J’ai rejoins l’équipe du YHA de Te Anau et j’ai passé une excellente saison. J’ai rencontré des voyageurs du monde entier, beaucoup appris de mes collègues kiwis, et nettement approfondi mes connaissances de ma région d’adoption, le Fiordland.
Puis, j’ai pris un job en plus de mon emploi au YHA. Je faisais du Housekeeping (ménage en hôtel) avec mon copain deux à trois fois par semaine. Ce n’était pas passionnant, mais ça aura eu le mérite de nous faire placer un peu d’argent pour la suite du PVT.
C’est comment la vie à Te Anau ?
Te Anau, c’est moins de 2 000 habitants. C’est une petite ville au bord d’un immense lac, voisine des Kepler Mountains, entourée de pâturages de moutons…mais extrêmement touristique et active en été. Parce que Te Anau, c’est la ville qui sert de porte d’entrée au Milford Sound, fjord réputé comme la 8eme merveille du Monde, rien que ça !
Malheureusement, cela fait de Te Anau une ville dortoir ou seuls quelques touristes, sur les dizaines de bus de chinois et les centaines de campervan, s’arrêtent plus d’une nuit pour explorer les alentours. Et c’est tellement dommage ! Parce qu’évidemment, on peut accéder aux croisières du Milford Sound pour lesquelles la plupart des touristes viennent. Mais on peut également parcourir trois des neuf Great Walk du pays (Le Routeburn Track, le Kepler Track et le Milford Track), aller à la rencontre d’oiseaux rares comme le Takahe, observer les aurore Australes, découvrir les Glow Worm Caves – grottes de vers luisants uniques sur l’île du Sud – et rouler sur la plus belle route de Nouvelle-Zélande.
Vous l’aurez compris, j’ai adoré vivre dans le Parc national de Fiordland. Je ne me lasse pas de ses montagnes, de sa nature, et de ses pépites que peu de gens prennent vraiment le temps d’explorer. D’autant plus que j’aurais vécu entourée de locaux. J’ai beaucoup appris sur les Kiwis et sur les Maoris. Je ne regrette pas du tout de m’être éloignée des grandes villes pour me rapprocher d’une vie plus typique.
Vous êtes partis pour voyager jusqu’à la fin de votre PVT. Comment vous déplacez-vous ?
Avant même de quitter la France, notre objectif était de faire une saison touristique de 6 mois sur l’île du Sud, puis d’acheter un campervan et voyager les 6 mois restants sur les routes de Nouvelle-Zélande. La première moitié étant terminée, nous entamons la partie road-trip. Après avoir proprement retapé notre campervan, notre cocon est prêt à prendre la route ! Nous dormons donc dans notre véhicule, comprenant un lit à l’arrière convertible en petit canapé. Il y a aussi le classique espace cuisine aménagé dans le coffre. La difficulté est de trouver un lieu pour stationner la nuit, car les réglementations sur le camping sauvage sont très strictes en Nouvelle-Zélande.
Est-ce facile de se procurer un campervan ?
Oh que oui ! Le bon plan est de l’acheter entre fin avril et début mai, quand la plupart des jeunes en PVT finissent la saison d’été et rentrent chez eux. Il y a peu de demande car la plupart des gens arrivent au début du printemps, du coup ils sont obligés de tirer les prix vers le bas pour revendre leur véhicule avant leur départ. A l’inverse, le début de saison (septembre-octobre) est la période où ils sont vendus le plus cher. Pour nous, ça a été facile. C’était le seul van en vente à Te Anau et il appartenait à une de mes anciennes collègues !
Qu’avez-vous visité de cool jusqu’à présent ?
Notre numéro un -et nous sommes unanimes- c’est le Routeburn Track. Nous l’avons fait dans des conditions excellentes, avec une météo formidable. Un cadre exceptionnel… c’est juste waouh ! Avec l’effort de la marche, la récompense des paysages est encore plus belle. C’est de très loin l’une des meilleures randonnées de ma vie.
Aussi, toute la Milford Road mérite d’être traversée, c’est 2h30 de plaisir pour les yeux. Ensuite, j’aime beaucoup la région de l’Otago. Nous avons visité Queenstown avant la forte affluence des touristes au début du printemps, et c’était très agréable. Il y a la petite ville des chercheurs d’or, Arrowtown. Son décor rappelle les westerns.
Nous avons prévu de faire prochainement la Milford Track. Je suis aussi super excitée à l’idée de faire cela.
Que fait-on à manger quand on est backpacker en Nouvelle-Zélande ?
Pour moi qui aime bien cuisiner, c’est un défi de faire original avec une poêle et une casserole. Ce n’est peut-être pas très original mais les nouilles chinoises sont parfaites en campervan… mais pas les nouilles instantanées. De vrais nouilles agrémentées de légumes sautés et d’œufs brouillés, c’est top ! Comme il y a une forte population d’origine asiatique en Nouvelle-Zélande, on trouve facilement les ingrédients pour cuisiner chinois, mais aussi indien, thaï, etc. C’est parfait pour nous qui adorons la cuisine étrangère. L’enjeu est de ne pas acheter plus de trois jours d’aliments frais pour éviter qu’ils périssent. Il faut que tout tienne dans la glacière.
Que comptez-vous faire à la fin de votre Working Holiday ?
Nous allons passer par l’Asie, mais pas par la Thaïlande comme font beaucoup de Français. On a déjà pensé la suite de notre voyage et effectué quelques économies afin de voyager au Japon pendant un à deux mois. Nous espérons trouver des fermes pour faire du wwoofing pendant quelques semaines. Enfin, nous rentrerons pour Noël 2017 en France.
La suite ? On ne sait pas vraiment comment on l’envisage. Nous allons déjà profiter à fond de nos six mois de voyage en Nouvelle-Zélande. Rien n’est jamais sûr à 100 % !
Retrouvez les récits et photos de Julie sur son blog Valise Volante. Il y a même une catégorie tatouages et voyage !
Jai hâte d’aller poursuivre ma formation en nouvelle-zelande
Nous qui avons envie de partir et qui hésitons, vous lire ne qu’acroite notre désir .C’est rassurant .